Les Français ont dépensé plus de 625 M€ en achats de fournitures scolaires pour cette rentrée des classes 2022.

Confirmant un pré-bilan mitigé publié en septembre dernier, les derniers chiffres dévoilés par le panéliste GfK montrent une augmentation du chiffre d’affaires des achats liés à la rentrée scolaire 2022, mais une nette diminution des ventes en volume.

À l’occasion de la rentrée des classes 2022 (entre début juillet et fin septembre), les Français ont dépensé 625,2 M€ en fournitures scolaires, soit une augmentation de 3,6 % par rapport à 2021. Mais cette progression de chiffre d’affaires, qui résulte principalement de la hausse des prix des fournitures*, ne vient pas masquer une tendance inquiétante : un recul des ventes en volume de 4,1 %. La plus forte baisse ayant été constatée pour les produits liés au classement (-7,1 %). Et pour cause, les Français, soucieux de préserver leur pouvoir d’achat, ont eu une consommation plus raisonnée, évitant ainsi le gaspillage. Selon GfK, plus de 8 acheteurs sur 10 ont fait un inventaire des produits possédés avant d’effectuer leurs achats de rentrée scolaire, une proportion en hausse par rapport à l’année dernière. À cela s’ajoute, depuis plusieurs années déjà, un recul important des effectifs scolaires ( -70 000 élèves en 1 degré par rapport à 2021).

Certes, les grandes surfaces alimentaires (supermarchés et hypermarchés) engrangent encore les 2/3 des achats de rentrée scolaire. Mais leur poids tend à diminuer au fil des ans : elles concentrent aujourd’hui 72 % du chiffre d’affaires des fournitures scolaires, contre 81 % en 2017.

De leur côté, les Superstores Bureau/Papeterie ont enregistré une augmentation de leur chiffre d’affaires fournitures de 2,5 points (15 % en 2022, contre 12,5 % en 2017) et les Superstores Culture/Grands Magasins/Pure-players généralistes ont vu leur poids doubler en 6 ans (13 % en 2022, contre 7 % en 2017). Et force est de constater que le contexte inflationniste n’a pas particulièrement profité aux marques de distributeurs, mais aux marques nationales, jugées plus qualitatives, qui ont affiché une progression de leurs ventes en volume de 1,6 point (68 %). Des marques qui ont représenté 4 € dépensés sur 5.